Pestalozzi a le privilège de voir l’édition de ses œuvres réalisée par une
importante maison de Tübingen (Cotta). La souscription remporte un succès
remarquable en Europe : rois, philosophes, hommes politiques, professeurs
souhaitent recevoir les écrits de Pestalozzi et une promesse de droits
d’auteur lui est faite.
Il
peut enfin réaliser le rêve de sa vie : créer une école pour enfants
pauvres. En 1807 déjà ne disait-il pas à Rosette Kasthofer : « Ce que
j’ai ici n’est pas ce que je veux : je cherchais un institut pour pauvres et
je le cherche toujours ; c’est vers ce seul but que se dirige mon cœur. » |
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Pestalozzi ouvre la maison de Clendy en septembre 1818. Le programme
spécifie que la durée des études est de cinq ans. Le but est de former des
maîtres et des maîtresses - enfants pauvres qui auront la responsabilité
d’éduquer les gens les plus simples et de devenir enseignants pour les
classes de la campagne. Pour Pestalozzi le grand péril qui menace
l’éducation est qu’elle se coupe de la vie qui l’a produite, planant
au-dessus de la condition réelle des hommes. Il déclare : « Ce n’est pas
la technique ni le livre, mais la vie qui est le fondement de l’éducation et
de l’enseignement. » |