C’est alors qu’un jeune homme, Hermann Krüsi, arrive avec un groupe
d’enfants depuis le pays d’Appenzell, enfants qui fuient leur région pour
échapper aux misères de la guerre et à la famine. Pestalozzi propose à Krüsi
de réunir leurs efforts pour entreprendre une œuvre commune. En octobre
1800, il annonce l’ouverture d’un institut d’éducation et d’une section pour
la formation des maîtres dans le château de Burgdorf. Deux ans plus tard,
l’institut compte 80 élèves de 5 à 18 ans.
La
réputation de Pestalozzi se répand. Des familles viennent le voir et lui
envoient leurs enfants. Ses ouvrages sont lus. De jeunes maîtres arrivent au
château pour partager cette expérience nouvelle. |
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Mais en 1803, le préfet, nouvellement nommé par Berne pour la région de
Burgdorf, désire s’installer au château. Pestalozzi est prié de quitter
cette demeure.
Une
grande partie de l’effectif des élèves, en attente d’un lieu d’accueil, est
placée à Münchenbuchsee dans l’institut dirigé par Philipp Emanuel von
Fellenberg, pédagogue renommé aussi, ami de Pestalozzi.
Pestalozzi reçoit alors plusieurs invitations : l’une du tsar de Russie,
d’autres de villes vaudoises, Payerne, Rolle, Yverdon. Il choisira Yverdon. |