1798, les armées napoléoniennes déferlent à travers l’Europe et la Suisse
n’est pas épargnée. Les habitants du pays de Nidwald tentent de résister. Et
c’est le massacre. La Diète veut envoyer des secours à ces malheureux. Mais
elle ne trouve personne. Elle charge alors Philipp Albert Stapfer, ami de
Pestalozzi, ministre des Arts et des Sciences dans ce nouveau gouvernement,
de persuader Pestalozzi de se rendre à Stans pour recueillir les enfants
meurtris par cette guerre. Malgré l’opposition de ses proches, Pestalozzi
arrive à Stans au début du mois de décembre. |
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L’orphelinat est installé dans les annexes d’un couvent de femmes. Dès
janvier 1799, une soixantaine d’enfants qui ont tout perdu, malades,
blessés, souffreteux, affamés, sont accueillis, soignés, nourris, logés,
éduqués, instruits. Mais six mois plus tard, Pestalozzi doit quitter Stans
car il est considéré comme suspect par la population de Nidwald. Il va se
reposer au Gurnigel, près de Berne et écrit sa célèbre Lettre de Stans
(1799) qui contient les prémices de son engagement éducatif. |