Influencé par les idées de Jean-Jacques Rousseau, Pestalozzi entreprend un
apprentissage agricole chez le paysan-philosophe Tschiffeli à Kirchberg,
près de Berne. Celui-ci a une grande expérience dans la manière de cultiver
la terre, dans la technique, par l’emploi de machines et outils, et dans les
cultures, celles de plantes potagères et celle de la garance dont la racine
produit la couleur rouge appréciée pour la teinture des tissus.
Il
écrit à Anna Schulthess, sa fiancée: « Me voici installé ; et mon
bonheur surpasse toute mon attente. Tschiffeli, le grand agronome, est le
meilleur des pères. J’apprendrai l’agriculture dans sa plus grande extension
et dans toutes ses parties. Je deviendrai certainement indépendant du monde
entier. » |
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Bien qu’il admire ce maître-paysan, il se rend compte aussi des difficultés
à gérer une exploitation agricole. Impatient à l’idée de s’établir, il ne
reste que neuf mois à Kirchberg, de septembre 1767 à juin 1768. Il désire
associer Anna Schulthess à ses projets : amour de la patrie, pureté des
mœurs, simplicité de vie. |