En
sa qualité de fils de bourgeois, Heinrich a accès au Collegium Humanitatis,
puis au prestigieux Carolinum. Il y fréquente des maîtres de renom tels
Johann Jakob Bodmer et Johann Jakob Breitinger, hommes ouverts, cultivés,
humanistes. Mais Pestalozzi n’est pas un étudiant facile et souvent conteste
avec ses amis l’enseignement qu’il reçoit. La lecture des œuvres de
Rousseau, Montesquieu et Machiavel alimente leur esprit de liberté et répond
à leurs désirs d’idéal. Selon eux, la possession du savoir le plus éclairé
ne suffit pas pour acquérir une profession ; il faut se donner les moyens
d’une pratique et s’inquiéter du but à atteindre. |
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Durant ses études, Pestalozzi est soupçonné d’avoir facilité la fuite d’un
ami qui a écrit un pamphlet anti-gouvernemental. Accusé à tort, il fera
quelques jours de prison et, dès lors, passera pour un dangereux
révolutionnaire.
Au
terme de son parcours académique, Pestalozzi ne se présente pas à l’examen
final de théologie. Contraint de devoir refaire la classe de philosophie, il
y renonce et, finalement, abandonne ses études. |