Vers 1811, Naef fait un stage de formation à Paris, dans l’Institut de
l’abbé de l’Epée, renommé dans l’Europe entière.
A
son retour de Paris, Naef reçoit un nouvel élève, le jeune Constant de
Goumoëns. Il s’engage à lui donner une éducation religieuse « indispensable
à tout honnête homme ». Grâce aux succès qu’il obtient avec ses deux
élèves et aux articles de presse, plusieurs parents du canton de Vaud, de
France voisine et de Suisse allemande lui confient leur enfant sourd-muet.
Alors il fonde le 1er juillet 1813 un Institut spécialisé et
indépendant de celui du château, avec le plein accord de Pestalozzi. |
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Peu
après son mariage en 1815 avec une Yverdonnoise, Charlotte Scherer, il
installe son Institut dans sa propre maison à la rue de la Plaine
(actuellement le No 39), accueille aussi des filles, fait construire une
annexe dans le jardin pour la classe et le dortoir des garçons. Un maître,
Johann Walder, vient seconder Naef ; il restera fidèle à l’institution toute
sa vie.
Le
professeur André Gindroz de Lausanne rapporte dans la Feuille du canton
de Vaud : « … Cultiver son intelligence en l’enrichissant de
connaissances utiles, en dirigeant son activité vers tout ce qui est bon et
vrai, lui inspirer des sentiments purs, élevés et bienveillants, voilà la
tâche que M. Naef s’est imposée. » |