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Historique
L’histoire de Tracuit avec les photos est tiré intégralement de l’ article
paru, à l’occasion du 75ème anniversaire de la cabane, dans la
revue « ECHO DU CHAUSSY » N° 4 Juillet 2004.
Auteur : Marc Vurlod Leysin.
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Les dates importantes…
Le 6
novembre 1927, le président Chaubert expose un projet de refuge et l’on
envisage sa construction au col de Tracuit (val d’Anniviers).
4 et 5
août 1928, le comité part en course d’étude à Tracuit en compagnie des
guides de Zinal. Les travaux sont devisés à Fr.12'000.--, le CC nous
subsidiant pour Fr. 7'200.--. A la grande joie des membres de Chaussy, M.
Chevillard annonce qu’un grand ami de la montagne, M. Joseph Baumgartner,
fait un don de Fr. 5'000,-- (+2'500.-- par la suite) pour la construction de
notre refuge.
4
novembre 1928, assemblée de section à Glion ; Joseph Baumgartner, que peu de
nos membres connaissent, est présenté.
Août
1929, notre refuge est en construction selon les plans établis par le bureau
Brugger et Trivelli, architectes à Lausanne. Les travaux sont attribués à
l’entreprise Brantschen de Sion pour le prix de Fr. 15'500.-- ; les
transports des divers matériaux étant chargés sur des mulets.
14 et
15 septembre 1929, journée mémorable pour notre section qui inaugure « sa
première cabane ». Soirée joyeuse à Zinal le 14 septembre ; émouvante et
tonifiante cérémonie à Tracuit le lendemain, qui restera gravée à jamais
dans la mémoire de ceux qui eurent le privilège de se réunir au pied des
Diablons. Les dames n’ont pas été conviées ! !
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Premier agrandissement
Lors de
l’assemblée générale du 13 décembre 1936 à Leysin, Théophile Chevalley,
président, informe la section du projet d’agrandissement de la cabane. Au
printemps 1937, mauvaise nouvelle, les premiers skieurs montés au refuge
nous apprennent que la toiture a été entièrement emportée par la tempête.
Projet et devis sont présentés à l’assemblée des délégués de Lugano le 16
octobre 1937. L’agrandissement est devisé à Fr. 16'500.--, avec un subside
de Fr. 6'500.--. 10 et 11 septembre 1938, le modeste refuge est devenu
« cabane ».
1939-1945, des centaines de soldats, de la Brigade de montagne 10 en
particulier, vont combler le vide laissé par tant d’alpinistes mobilisés ou
retenus hors de nos frontières ; ce fut ainsi que, jusqu’en 1945, notre
section apporta sa modeste contribution à la défense du pays.
En
1947, le règne des bougies est révolu à Tracuit ; l’éclairage à gaz butane
est installé à la grande satisfaction du maître des lieux.
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50ème anniversaire de la section et 2ème
agrandissement
En
octobre 1962, lors d’une assemblée à la Marnèche, le projet d’un nouvel
agrandissement sera sérieusement empoigné ; il se concrétise enfin en
décembre 1967, le feu vert étant donné par l’assemblée générale présidée par
le Leysenoud Rizieri Giobellina, selon les plans et directives de notre
membre-architecte Pierre Thomsen d’Aigle.
Le coût
de ces travaux importants se monte à Fr. 54'000.-- et, les 21 et 22
septembre 1968, quelque 60 clubistes, regroupés sur la terrasse de la
cabane, furent invités à un pieux recueillement par notre collègue Frédéric
Sieveking, pasteur à Leysin, et le curé Melly. Dès lors, Tracuit reprend son
petit train de vie et, en 1970, le téléphone est installé.
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50 ans de la cabane et … 3ème agrandissement
L’assemblée générale réunie le 20 janvier 1979, sous la présidence de Marcel
Busset, adopte le projet de Pierre Thomsen d’une cabane transformée pour la
3ème fois. L’extension prévoit la construction d’une aile en
prolongation du toit, versant Tourtemagne. L’aménagement prévoit 32 places
en dortoir et de 3 chambres à l’étage. Au tarif du moment la dépense
s’élèverait à Fr. 390'000.--. C’est sur cette base de prix que l’assemblée
des délégués, réunie les 6 et 7 octobre 1979 à Thoune, nous accorde un
subside de Fr. 156’000.--. Les travaux sont rondement menés et une fois
terminés, notre cabane-fétiche a fière allure et peut dorénavant offrir 140
couchettes.
Le coût
final de ces importantes transformations se montent à Fr. 495'000.--. Les 29
et 30 septembre 1981, la section Chaussy a tenu à célébrer simplement et
dignement cette belle étape dans la vie de notre cabane valaisanne.
Après
toutes ces années marquées par d’importants investissements dus à des
améliorations sans cesse imposées par l’attrait grandissant que suscite
notre cabane, la prochaine décennie sera plus calme au niveau des grandes
réalisations. Malgré tout, plusieurs transformations seront encore
effectuées, offrant à chaque fois un peu plus de confort indispensable pour
contenter une clientèle toujours plus nombreuse et exigeante. Notons, en
1987, la construction d’un bûcher pour mettre à l’abri une réserve de bois
suffisante pour une année au moins. Puis en 1989, l’installation de
l’électricité avec la pose de panneaux solaires pour l’éclairage de la
cabane ; en 1990-1991 la mise en place d’une citerne de 4500 litres et le
remplacement de la cuisinière avec production d’eau chaude. L’année 2000 a
vu la pose d’une deuxième citerne, amenant la réserve totale à environ
14'000 litres.
En
2003, la construction d’une annexe permet l’entreposage réglementaire de
bouteilles de gaz et de mettre les ordures à l’abri. Des travaux importants
d’aménagement de la cabane devront être entrepris ces prochaines années. |
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Un fait
important et assez exceptionnel mérite d’être relevé. En effet durant 75 ans
d’existence, Tracuit n’a vu, à ce jour que cinq gardiens, dont trois
générations de la même famille :
Edouard Vianin
de 1929 à 1967
André Melly
de 1968 à 1980
Noël Melly, fils d’André, de 1981 à 2002
David Melly, fils de Noël, de 2003 à 2007
Esther et Yannick Beltrami dès 2008
Bien du chemin a été parcouru depuis la construction de notre petit refuge
qui, à l’époque, permettait d’abriter une douzaine de montagnards. Mais
chaque étape a sa juste valeur et c’est sous le toit de noter chère cabane
de Tracuit que viennent prendre quelque repos les cordées en partance pour
le Bishorn ou l’arête nord du Weisshorn, ou, tout bonnement pour passer une
nuit.
En
conclusion, rappelons une émouvante phrase de Joseph Baumgartner, notre
bienfaiteur de Tracuit, lors de son allocution de parrain qui citait avec
à-propos : « Celui qui a planté un arbre, bâti une maison, n’a pas passé en
vain sur la terre ». |
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Version provisoire,
on attend quelques photos souvenirs (mulet ..)
si vous en trouvez,
avant de les jeter ...
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9 mai 2008 |
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