Toutes les expériences de vie et celle éducative du Neuhof peuvent paraître
négatives. Mais pour Pestalozzi elles seront le ferment de ses écrits. Il
oriente alors sa pensée sur les problèmes d’éducation et d’instruction et se
consacre à l’écriture, car dit-il : Sans culture la liberté est un
privilège dangereux. Et dans le marécage de la misère l’être humain ne
devient pas un homme. » Déjà connu et sollicité, il publie de nombreux
articles, pamphlets d’ordre pédagogique, social et philosophique dans
plusieurs revues. |
|
Son
roman Léonard et Gertrude (1781-83), chronique campagnarde, avec ses
bonheurs et ses malheurs, ses personnages bons, mauvais ou méchants, sa
misère et sa richesse, aura un retentissement européen. Il est traduit en
1783 déjà et publié en langue française à Lausanne.
Avec le mémoire Sur la législation et l’infanticide (1783),
Pestalozzi analyse le problème de la misère qui conduit parfois une mère à
tuer son enfant, les lois inadaptées et l’hypocrisie de la société. Pour
Pestalozzi, l’éducation est le seul remède. |