L’Institut
d’Yverdon marque un changement réel par rapport aux autres instituts même
novateurs de l’époque ; et que dire par rapport aux écoles officielles qui
poursuivent leur routine scolastique basée sur la mémoire et la discipline.
Pour Pestalozzi il faut aller du simple au compliqué, du concret à
l’abstrait et ne passer à un nouveau sujet / objet que lorsque le précédent
est assimilé. Tout se passe dans une atmosphère d’amitié, de respect, de
confiance. Aucun désir de briller, on se mesure à soi-même, et non pas à
autrui. |
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Mme
Germaine de Stael ne dit-elle pas : « … Chez Pestalozzi, les écoliers
deviennent maîtres quand ils en savent plus que leurs camarades ; les
maîtres redeviennent écoliers quand ils trouvent quelques imperfections dans
leur méthode… L’instruction qu’on acquiert donne à chaque homme, de quelque
classe qu’il soit, une base sur laquelle il peut bâtir à son gré la
chaumière du pauvre ou les palais des rois… »
L’Institut
jouit d’une renommée européenne. De nombreux visiteurs viennent au château
pour s’entretenir avec Pestalozzi. Des dizaines de maîtres séjournent à
Yverdon pour s’imprégner de l’esprit de la méthode. |